Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

As well, it doesn’t matter where you speak: on a Ukrainian dating website or really
abril 9, 2022
Lass mich daruber erzahlen entsprechend kusst expire Jungfer und worauf steht Diese beim BeischlafAlpha
abril 9, 2022
Mostrar tudo

Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

J’ai presse n’est jamais un quatrieme i?tre capable de, a cote des pouvoirs executif, legislatif et judiciaire : elle est la servante libre d’la democratie, ecrit dans une tribune Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie.

  • Partage
  • Partage desactive Partage desactive
  • Partage desactive Envoyer par e-mail
  • Partage desactive Partage desactive
  • Partage desactive Partage desactive

O n doit se rejouir sans retenue des revelations et des analyses en presse francaise dans ce qu’on appelle desormais “l’affaire Bettencourt-Woerth”

Le gouvernement lui-meme et les elus dans leur ensemble, soucieux de proteger la democratie et les libertes individuelles, doivent egalement se feliciter que Notre France dispose de la presse independante et vigoureuse. Peut-etre certains elus et ministres une Republique evoquant une “cabale” et meme “des methodes fascistes” n’ont-ils pas encore retourne la mesure de l’importance de la presse libre et sans complaisance en democratique. Cela suffira d’en expliquer des vertus Afin de qu’ils apportent votre soutien inconditionnel a la liberte d’information et qu’ils renoncent a legiferer, avec de nobles intentions, n’en doutons pas, pour la limiter.

Dans les faits, dans un menu democratique ou des citoyens paraissent destines a exercer un autonomie politique, la fonction essentielle d’la presse consiste a un donner la faculte de developper leur sens critique, d’evaluer leurs representants et leurs administrateurs, ainsi, de former leur jugement politique. C’est par consequent indispensable que la presse puisse fournir des informations pertinentes sans dissimuler des faits deplaisants, avec prudence, via crainte ou par deference a l’egard d’un i?tre capable de illimite.

Cette liberte d’informer reste si essentielle a la democratie qu’elle ne saurait etre limitee sans mettre en danger des droits politiques de chaque citoyen.

Comme l’ecrivait Tocqueville, l’auteur de d’une democratie en Amerique : “Dans un pays ou regne ostensiblement le dogme de la souverainete du peuple la censure n’est nullement juste 1 danger, mais i  nouveau une grande absurdite”. Aussi faut-il avoir des raisons superieures, imperieuses aussi, Afin de la contraindre legitimement.

J’ai diffamation est-elle une de ces raisons ? A en croire monsieur Eric Raoult, depute de Seine-Saint-Denis, “on va tout accepter en democratie, mais pas la diffamation”. Cette declaration reste trop generale ; il va falloir la preciser. Si cette dernii?re diffame un individu privee alleguant de maniere erronee des comportements et des actes qui suscitent des jugements degradants et portent atteinte a son honneur, la presse ne peut reclamer l’indulgence judiciaire. Divulguer de telles informations violerait le droit a avoir une vie privee, c’est-a-dire une vie qui n’est nullement exposee au jugement, a la sanction ou a J’ai vindicte populaires ; cela droit est constitutif une citoyennete democratique.

OBJECTIF DEMOCRATIQUE

Toutefois, contrairement a ce que soutient monsieur Raoult, ou autre, ces memes principes ne peuvent etre opposes a la liberte une presse quand celle-ci enquete sur des faits de nature publique dont les auteurs seront des gens publiques, c’est-a-dire des gens dotees de la charge politique, administrative ou judiciaire. Or, il arrive que, dans le desir de faire emerger le bon, la presse divulgue des precisions insuffisamment verifiees, commette des erreurs, ainsi, mele des faits incertains a des faits averes. Si on la condamnait a chaque fois qu’elle se rend coupable d’erreurs d’excellente foi, on ne produirait qu’un seul effet : la censure d’une presse par son autocensure.

Cet argument fut defendu unanimement avec des juges une Cour supreme des Etats-Unis, en 1964, dans l’affaire “New York Times Co. v. Sullivan”. Ils considererent qu’on ne pouvait condamner pour diffamation le New York Times qui etait accuse avec le commissaire Sullivan d’avoir publie des renseignements erronees sur la repression policiere d’une manifestation en faveur des droits civiques a l’Universite d’Alabama. Ce n’est gui?re tant le droit de faire des erreurs qu’il s’agissait de proteger, que celui de devoiler les faits qui permissent a toutes les citoyens d’avoir une connaissance adequate des affaires publiques et de former un jugement politique sense. Pour atteindre cet objectif democratique, Il semble necessaire qu’on tolere des eventuelles erreurs en presse ainsi que ses exces.

On accuse communement la presse de devenir trop puissante, mais la verite est qu’elle ne l’est pas assez. Mes personnes publiques, en particulier les membres du gouvernement, ont toute liberte Afin de rectifier des renseignements erronees ; elles ont 1 acces privilegie a toutes les revenus d’information. De le cote, la presse ne doit Realiser pas de compromis avec la recherche des renseignements indispensables aux citoyens, au risque de deplaire aux elus, administrateurs fonctionnement bbwcupid et ministres du peuple. Notre presse – il va falloir rompre avec une telle initiative – n’est nullement un quatrieme i?tre capable de, a cote des pouvoirs executif, legislatif et judiciaire : elle est la servante libre d’une democratie.

Marc-Antoine Dilhac, professeur agrege de philosophie, docteur en philosophie

Voir les contributions

  • Partage
  • Partage desactive Partage desactive
  • Partage desactive Envoyer par e-mail
  • Partage desactive Partage desactive
  • Partage desactive Partage desactive

Deixe uma resposta

O seu endereço de e-mail não será publicado. Campos obrigatórios são marcados com *